Le Groupe Hospitalier s’est engagé autour de l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes, grande cause nationale, portée à travers un plan d’actions inscrit au sein d’un rapport égalité femmes-hommes 2024-2026 validé par l’Agence Régionale de Santé des Hauts de France le 28 décembre 2023.
Fruit d’une réflexion collective pluridisciplinaire d’un groupe de travail doté de personnels médicaux, non médicaux et des partenaires sociaux, le plan d’actions, concerté et approuvé par les membres des instances représentatives du personnel, s’articule autour de 5 axes principaux se déclinant autour de 29 actions phares :
- Axe 1 : Prévention et traitements des écarts de rémunération
- Axe 2 : Mixité des Métiers, Parcours Professionnel et Déroulement de carrière
- Axe 3 : Articulation vie professionnelle et vie personnelle
- Axe 4 : Lutte contre les violences sexuelles et sexistes
- Axe 5 : Gouvernance au sein du GHSC de la thématique Egalité Femme-Homme
Au niveau national, dans la fonction publique, les femmes gagnent 296€ de moins par mois que les hommes. La politique de rémunération appliquée au GHSC basée sur le diplôme, l’expérience et les grilles indiciaires de la fonction publique hospitalière ne permet pas un tel écart de rémunération à équivalence de compétences et d’expérience.
L’accès à des postes à responsabilité de catégorie A+ et A et à des postes de responsable de service est une thématique pivot du rapport égalité homme-femme. Cet accès est favorisé par des dispositifs institutionnels de promotion et de mobilité professionnelle tels que la Bourse à l’Emploi Interne et le dispositif de formation des promotions professionnelles, entre autres.
L’articulation vie professionnelle et vie personnelle reste également un enjeu important et un levier indéniable de fidélisation du personnel au sein de l’établissement. Un protocole télétravail est actuellement mis en œuvre dans l’établissement ainsi que l’accès à une crèche hospitalière pour des facilités de garde d’enfant.
A travers ce plan d’actions et son axe fort de lutte contre les violences sexuelles et sexistes, le Groupe Hospitalier réaffirme sa volonté de lutter contre toute forme de discrimination, d’acte de violence ou d’harcèlement, quelle que soit sa nature. En effet, depuis 2022, un dispositif de signalement est accessible aux agents du GHSC avec un traitement RH et juridique adapté à chaque situation individuelle.
Au-delà de l’existence de ce rapport, il sera apporté une grande vigilance et une grande attention à l’exécution et au suivi du plan d’actions à travers la mise en œuvre d’une gouvernance organisée au sein de l’établissement et un travail de proximité impulsé par le référent égalité Hommes Femmes objectivé par le production d’indicateurs sociaux et de leur évolution.
TÉMOIGNAGE DU DOCTEUR SCHIPMAN DANS LE CADRE DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES
Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis le Docteur Camille Schipman, j’ai 39 ans. Je suis chirurgien digestif et chef de service.
Je suis mariée et j’ai une fille.
Je travaille au Groupe Hospitalier Seclin Carvin depuis 2018.
L’égalité entre les hommes et les femmes au sein du milieu hospitalier est-elle courante ?
Il y a une nette amélioration depuis quelques années.
Quelques points de vigilance sont néanmoins à prendre en considération.
Il faut continuer d’informer et convaincre les jeunes femmes qu’il est évidemment possible d’avoir un poste à responsabilités et d’être épanouie sur le plan personnel, notamment sur le plan familial.
Faire tomber les préjugés est essentiel.
La chirurgie n’est pas un métier réservé aux hommes.
Il s’agit d’un métier impliquant des sacrifices, comme beaucoup d’autres métiers.
Mais il s’agit d’un métier ouvert à tous.
Le genre n’est pas un atout ou un obstacle pour devenir chirurgien.
Le GHSC œuvre-t-il quotidiennement pour promouvoir cette égalité ?
Le GHSC est un exemple de la parité.
Les praticiens sont jugés pour leurs compétences et leurs profils professionnels et non par leur genre.
Je n’ai jamais ressenti le moindre préjugé me concernant tant dans ma vie professionnelle que personnelle pendant ma carrière au sein de l’hôpital.
Le GHSC emploie beaucoup de femmes avec des postes à responsabilités, notamment au sein de la Direction.
La présidente de la CME est une femme. La vice-présidente de la CME est une femme.
Non, vraiment, je n’ai pas à me plaindre !
Quels stéréotypes entendez-vous souvent sur le fait d’être une femme dans le milieu médical ?
Qu’est-ce que vous y répondez ?
« Tu ne dois pas souvent voir ta fille ? ». J’ai souvent eu cette remarque.
Désobligeante, dénuée de sens, sans grand intérêt.
Je suis une maman et je suis chirurgien. Je fais des sacrifices.
J’articule mon emploi du temps personnel et professionnel.
Mais j’ai toujours su préserver le temps et l’énergie nécessaire à ma famille.
Je souhaite encourager les jeunes générations de femmes à s’élever dans nos métiers.
Aujourd’hui, il est normal d’être une femme chirurgien et épanouie dans sa vie personnelle.
Nous ne faisons pas partie d’une élite saugrenue.
Je ne suis pas l’exception qui confirme la règle.
Il n’y a pas de règles.
Chaque femme doit pouvoir être libre de mener sa vie professionnelle et personnelle comme elle l’entend.